Thierry Baë

En novembre 2009, Thierry Baë découvre le Snake Style avec Maître Robert Boyd, un des 2 disciples de Maître Ip Taï Tak. A l’origine du style Yang, cette pratique qui s’appuie sur les principes mêmes énoncés par Maître Yang Cheng Fu, suscite immédiatement son intérêt. Sa pratique du Taiji quan en est radicalement transformée.
Cette première rencontre très fructueuse avec Maître Robert Boyd est suivie de nombreux échanges. Thierry Baë continue sa recherche dans cette direction sous la conduite amicale du Maître. Il devient son disciple le 5 mai 2011, sous le nom de Bei Di Xi.
Auparavant, Thierry Baë s’est formé à différentes pratiques corporelles, le mime, la danse. Très jeune, il devient assistant et enseignant dans l’école d’Etienne Decroux, le maitre du mime Marceau. Puis, danseur et chorégraphe reconnu, il crée avec sa femme Marion Hélène leur propre compagnie, Traits de Ciel, en 1997. En parallèle à ses créations chorégraphiques, il poursuit l’animation de nombreux stages de danse contemporaine en France et à l’étranger.
En 1980, il débute sa formation des arts internes, Taiji quan style Yang et Qi Gong. Il la poursuit auprès de Wang Wei Go, Jean Gortais, Chu King Hung et de Erle Montaigue pour le style Yang ancien (la vieille forme de Chen Pan Ling) et le Ba Gua Zhang. Thierry Baë apprend aussi les différents styles de Taiji quan (Chen, Wu) puis le Xing yi quan avec Wang Fu Lai.
En 2005, il perfectionne sa formation en Qi Gong avec Bruce Kumar Frantzis, après avoir étudié avec différents maîtres les enchaînements traditionnels, notamment les Oiseaux (1980), les 5 Animaux (1984), les 20 Mouvements, les 8 Trésors, les 18 Traitements (1984), les Yi Jin Jing (1986), le Zhi Neng Qi Gong (1995).
Thierry Baë transmet ses connaissances et son expérience dans de nombreux stages depuis plus de 35 ans en développant une pédagogie originale offrant à chacun la possibilité de vivre un dialogue réel entre corps physique et corps énergétique.
A ce cursus dense, s’ajoute sa passion pour la musique. De formation classique à la clarinette, il travaille quotidiennement plusieurs instruments : il joue de la guitare, de la trompette et de la flûte japonaise, le shakuhachi.

Présentation du Taiji Quan Yang, style du serpent, par Thierry Baë

Ce style n’est pas à séparer du style Yang, il en est simplement l’essence.Lisez les 10 principes de la famille Yang, si souvent cités dans les ouvrages traitant du Taiji de style Yang, et vous aurez la définition du style du  serpent !  L’enseignement de l’école de Robert Boyd vous révélera le comment…

Mes 30 années de pratique m’ont fait « voyager » dans le monde du Taiji, tous styles confondus.Les styles Yang suivent très approximativement ces principes, la répartition du poids par exemple, le plus souvent à 70/30%, ce qui ne définit pas le plein du vide. Le relâchement de la poitrine « fondre la poitrine et étirer le dos » est ignoré, voire nié,  « mauvaise traduction » dit-on… Les jambes et les bras sont « travaillés » en muscles, alors qu’un serpent n’ayant pas de membres, c’est leur inactivité qui est à rechercher…

Observez les anciens, le corps, les postures, il n’y a rien de « formel », le principe guide la forme…

La forme du serpent pour la première fois, m’a révélé, incarné, ce qu’est le Qi.

L’essence de cet art martial transforme vos perceptions physiques, facilite la circulation de l’énergie dans votre corps, diminue les douleurs articulaires et redonne mobilité. L’ancrage à la terre recentre votre position au monde, pour être plus serein, plus disponible.Chacun, à son niveau et selon ses attentes, peut découvrir une transformation réelle du corps, plus de vitalité, d’enthousiasme.Transformation pour une pratique accessible à tous…

Taiji quan, le style du Serpent de la famille Yang : la racine Ip Tai Tak

Ip Tai Tak (1929 – 2004) débuta sa carrière d’artiste martial à l’école primaire où il étudia le kung-fu et le judo. A 21 ans il découvrit le Taiji quan avec Maître Dong Yīngjié qui était un élève de Yang Chengfu et de Yang Shaohou. Il étudia avec lui pendant 4 années et il devint son assistant. Après avoir admiré une démonstration de Yang Shou Zhong au sabre, il devint élève puis premier disciple de ce dernier pendant près de 30 ans.
Son statut de premier disciple et le fait que son maître n’ait pas d’héritier masculin, lui ont permis d’acquérir l’apprentissage de la forme du Serpent du style Yang. La pratique que lui présenta alors Yang Shou Zhong différait de ce qu’il avait appris jusqu’alors. Il accédait à l’essence de la pratique familiale. Cette forme comprenait en plus de la forme Yang enseignée vers l’extérieur, des qi gong spécifiques, une forme rapide et une poussée des mains beaucoup plus martiale qu’il pratiqua pendant 24 années avec son maître.
Son fils n’ayant pas souhaité pas faire carrière dans la pratique du Taiji quan, Ip Tai Tak prit alors la décision de former deux disciples hors de sa famille : John Ding, qui instruit à Londres et Robert (Bob) Boyd dont l’école est à Burlington (Vermont) aux États-Unis.
Robert Boyd a un parcours martial qui débute dans les années 60 à Burlington, dans une salle d’entrainement qu’il occupe encore aujourd’hui. Il commença par un art martial externe, le Karaté, qu’il pratiqua pendant plus de 17 ans. Ensuite, il bascula vers les arts internes et le Taiji quan en particulier avec John Conroy qui était un élève de Chu Gin Soon, le deuxième disciple de Yang Shou Zhong. Il devint enseignant en Taiji quan de la forme Yang dans sa forme diffusée pour tous, le style du Tigre créé par Yang Chengfu, et la pratiqua de 1984 à 2000.
Sa rencontre avec Ip Tai Tak à Hong Kong en 2000, fût une révélation car les principes qui ont accompagné toutes ses formations en Taiji quan sont alors devenus limpides. Il dut pour cela faire le vide de ses formations antérieures, oublier un style, celui du tigre, qui développe sa puissance à partir des jambes, pour laisser venir un style dont le coeur se situe dans la colonne vertébrale, le style du serpent. JP.G